ANM - Association nationale des médiateurs



WEBINAIRE : « Puissance de la médiation : vers la recomposition des rapports entre groupes opposés »

24 février 2021

Rappel aux adhérents et amis de l'ANM

Le Webinaire animé par Jacques SALZER autour du livre d'Alain LEMPEREUR au titre positif « la puissance de la médiation » aura lieu le 2 mars prochain. L'interaction avec les participants seront possibles et Jacques saura faire ressortir les raisons de la puissance de la médiation et les transpositions possibles dans le contexte économique et social actuel.

Inscrivez-vous rapidement afin de recevoir le livre avant le webinaire afin de profiter pleinement de ce débat aux allures non seulement de controverse mais aussi de formation.

Au plaisir de vous connaitre ou reconnaitre

Gabrielle Planès

Mardi 2 mars 2021, 18h – 19h30

WEBINAIRE

Facilité par Gabrielle PLANES et Jacques SALZER

« Puissance de la médiation : vers la recomposition
des rapports entre groupes opposés »

Autour d'Alain LEMPEREUR

À l'occasion de la sortie en janvier 2021 de son nouveau livre

Puissance de la médiation
Contre la guerre civile
(Éditions Descartes & Cie)

Notre invité, Alain LEMPEREUR, souhaite que tout participant au wébinaire puisse bénéficier du livre. Ainsi, la participation au webinaire sera accompagné par l'envoi d'un exemplaire du Livre, moyennant 15€ par personne.
Lors de votre inscription, si vous n'êtes pas adhérent de l'ANM, merci de remplir le formulaire afin que l'éditeur puisse vous envoyer votre exemplaire

Inscription

L'auteur témoignera de son expérience dans de nombreux pays, y compris en Afrique des Grands Lacs, sous l'égide de l'ONU et d'autres organisations internationales.

Comment inverser les spirales d'escalade, ramener la paix dans un conflit violent, voire en situation de guerre civile, rapprocher des adversaires de longue date et les aider à se reparler, s'écouter, négocier et s'accorder ? L'intensité des conflits partout dans le monde, au Moyen Orient ou en Afrique, en Amérique ou en Europe, appelle à un changement radical d'approche pour moins s'agresser, s'ignorer ou se détruire. Comment une médiation responsable peut-elle y contribuer ?

C'est dans l'Afrique des Grands Lacs que l'auteur a facilité des rencontres improbables entre représentants de forces ennemies dont il fait le récit dans son livre et qu'il vous fera revivre dans le webinaire. Comment des parties qui se haïssent arrivent-elles à recréer la confiance, à s'expliquer et se reconnaître, sans renoncer à leurs convictions ? Comment, par le dialogue, saisissent-elles le pouvoir inouï d'une négociation responsable et en tirent-elles par moment des joies inespérées ?

A travers ces dizaines d'ateliers de médiation que l'auteur a facilités, les participants ont changé leur manière de négocier leur sortie de conflit. L'auteur, réaliste, montre aussi que le succès se confirme quand les accords obtenus sont exécutés dans les faits et consacrés dans la durée. Comme la médiation « curative ponctuelle » n'a souvent que des effets limités dans le temps, n'appelle-t-elle pas aussi, pour éviter un retour violent du conflit, à une « médiation préventive continuelle » ?

Et si on s'inspirait de telles expériences quand nos conflits partent en vrille ? Si syndicats et patronat, bandes rivales et policiers, adversaires politiques ou autres, étaient invités à une médiation de prise de conscience de soi et de l'autre, pour négocier tout autrement ?

*

Alain Lempereur a été professeur de la chaire de négociation et de médiation à l'Essec ; il a enseigné pendant une quinzaine d'années dans d'autres grandes écoles, dont l'Ena,. Il a conseillé de nombreux gouvernements, organisations internationales et grandes entreprises. Depuis 2011, il est professeur aux universités de Brandeis et d'Harvard (Programme de Négociation et Harvard Humanitarian Initiative); il est aussi professeur invité à Sciences Po Paris, à l'École Polytechnique et à l'Institut Universitaire Européen de Florence. II intervient aujourd'hui dans la formation des humanitaires (Croix Rouge internationale, MSF...) en RD Congo, au Mali, au Niger et au Nigeria (avec des acteurs intervenant auprès de Boko Haram) ; au Moyen Orient (en Cisjordanie, à Gaza, en Israël, au Liban), mais aussi en Afghanistan, Arabie Saoudite, Arménie, et dans de nombreux pays européens. Après son témoignage sur l'Afrique des Grands Lacs, vous pourrez lui poser des questions sur son action dans ces autres pays.


L'ANM sur Twitter
Formations

Prochaines formations


Les relations entre le juge administratif et le médiateur: mode d'emploi

Formateur(s) : Elsa COSTA

La créativité du médiateur

Formateur(s) : Elsa COSTA

ATELIER DE CO-VISION

Formateur(s) : Maryvonne HENRY

La Médiation environnementale / Approfondissement

Formateur(s) : Laure SINGLA

MEDIATIONS INTER ET INTRA ENTREPRISES

Formateur(s) : Céline KAPRAL

Contacts, correspondances et Conventions : Comment formaliser vos médiations ?

Formateur(s) : Céline KAPRAL

Chers adhérentes, chers adhérents,

Vous n'avez pas pu adhérer au Pack ou vous avez besoin de suivre d'avantage de formation, nous vous proposons si vous suivez au moins 3 jours de formation d'ici la fin de l'année 2022 nous vous offrons la possibilité de paiement échelonnés par prélèvement automatique à la fréquence de votre choix (le dernier paiement devra intervenir avant la fin de l'année).

L'ANM vous propose des Formations à distance.
Et une formation en présentielle à Paris, en cliquant sur ce lien


- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Nos offres d'Analyse de la Pratique (AP)  :
Cliquez ici pour obtenir toutes les informations

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Nos formations passées :
Nous pouvons reprogrammer, sous réserve d'un nombre de participants suffisant, nos formations ayant déjà eu lieux :

  • Bâtir une stratégie commerciale efficace pour développer son activité de médiation par Dominique HIBON. -> Consulter le programme. Formation en présentiel, sur Paris.

  • L'ANC, une approche innovante de l'Etre Humain et de son Environnement par Marie-Anne SAULE. -> Consulter le programme. Formation en présentiel, sur Lyon.


  • MODULE ANALYSE DE PRATIQUE EN MEDIATION ADMINISTRATIVE par Laure SINGLA.

  • Comment passer des techniques à l'art de la médiation ? par VALLIÈRES Céline.





  • La médiation au service du dialogue social en entreprise par Aurelie MARLOIE et Améline MOREAU. -> Consulter le programme.

  • MEDIATION DE LA CONSOMMATION : Son droit et sa conduite par Catherine LELOUCH-KAMMOUN, Danièle AGUANNO-PROMONET et Georges POTRIQUET. -> Consulter le programme.


  • LA PRATIQUE DE LA COMEDIATION par Léonore COUSIN.

  • L'EMOTION EST UN PROCESSUS par Jean-édouard ROBIOU DU PONT.

  • ENTRE ANTAGONISME ET COLLABORATION par Linda BÉRUBÉ, depuis le Québec.


  • INITIATION A LA MEDIATION A L'USAGE DES PROFESSIONNELS DE JUSTICE (Magistrats - Greffiers - Avocats -Huissiers - Experts) par Nicole BERNARD, Catherine EMMANUEL, Didier MORFOISSE, Gabrielle PLANÈS et Laure SINGLA.

Au fil des heures,
au fil des jours,
suivez notre actualité sur

Lettre d'information bimensuelle de l'ANM n°111

6 avril 2024
Au fil des heures,
au fil des jours,
suivez notre actualité sur

Actualités

Référentiel de sélection des médiateurs à l'usage des juridictions administratives

Souhaitant s'assurer des qualités professionnelles des médiateurs désignés par les juridictions administratives, le Conseil d'Etat a réuni un groupe de travail pour réfléchir aux critères de sélection des médiateurs intervenant dans les litiges publics.

L'ANM a été représentée au sein de ce groupe de réflexion par Bertrand Maréchaux et Elsa Costa.

Trois orientations ont été retenues:

  • Le médiateur administratif doit avoir reçu une formation à la médiation. Le Conseil d'État dresse une liste non exhaustive des principales formations à la médiation.
  • Le médiateur administratif doit avoir une connaissance ou, du moins, être familier des spécificités du contentieux administratif. Cela implique une expérience en matière administrative ou une formation complémentaire de spécialisation.
  • Les magistrats prescripteurs de médiations restent maîtres de leurs choix et peuvent aussi bien désigner des personnes physiques que des personnes morales même s'ils sont encouragés à privilégier le médiateur "personne morale".

29 novembre 2022

Médiateur mis en place dans l'entreprise? Intérêt, enjeux et modalités de la médiation, par Valerie LASSERRE

28 novembre 2022

«La France est-elle une puissance médiatrice ?»

Par Tribune collective
Publié le 11/11/2022 à 11:11

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'ambition affichée par le président de la République de faire de notre pays une «puissance médiatrice» se heurte à la conception très verticale de la diplomatie française, estiment les signataires de ce texte collectif, parmi lesquels le député Frédéric Petit, d'anciens ambassadeurs et diplomates.

En août 2018, le président français Emmanuel Macron évoquait devant les ambassadeurs de France réunis à Paris, son ambition de faire de la France «une puissance médiatrice». En France, les affaires du monde sont traditionnellement une prérogative de l'État et une fonction régalienne, voire un domaine réservé du président. Vus depuis Paris, les conflits se règlent essentiellement par la diplomatie et la coopération internationale. Dans cette conception/tradition, très verticale, il ne reste guère de place pour d'autres formes de médiation impulsées par les acteurs non étatiques de la résolution des conflits. Pourtant, dans un contexte international caractérisé par la multiplicité et la diversité des acteurs, la diplomatie de la paix gagnerait à ne plus être la seule exclusivité des États.

Les ONG de médiation mènent ce travail de facilitation des discussions à l'heure même où les diplomaties étatiques n'ont plus toujours, seules, la capacité de le faire, et que les organisations multilatérales montrent leurs limites.
Les signataires

Il est vrai que les conflits ont profondément évolué depuis ces vingt dernières années : insurrections djihadistes, guerre contre le terrorisme, conflits asymétriques, guerre informationnelle, retour de la guerre de haute intensité en Europe. Rares sont les périodes de l'histoire ayant connu une telle variété et complexité de conflits. Ces nouvelles conflictualités impliquent également de nouveaux acteurs. Il s'agit autant de ceux qui tiennent les armes que celles et ceux qui les subissent : communautés, groupes armés djihadistes, sociétés militaires privées, populations civiles, etc. L'irruption de ces acteurs non étatiques ne change pas seulement le visage de la guerre mais bouleverse la nature même des conflits et contribue surtout à déstabiliser profondément les sociétés.

Ces bouleversements de la guerre et de ses acteurs ont fait également émerger depuis une vingtaine d'années de nouveaux modes de résolution des conflits et de faiseurs de paix : la médiation, portée par des personnalités et des ONG.

La majorité des ONG de résolution des conflits intervient au niveau communautaire, en facilitant des réconciliations locales. Un nombre plus réduit d'ONG intervient à des niveaux plus politiques. Elles facilitent des accords entre groupes armés et gouvernements, entre mouvements d'opposition et pouvoir en place, etc. Les ONG de médiation mènent ce travail de facilitation des discussions à l'heure même où les diplomaties étatiques n'ont plus toujours, seules, la capacité de le faire, et que les organisations multilatérales montrent leurs limites.

Les ONG sont légitimes et utiles, alors même que les Nations unies sont contraintes à un certain immobilisme, prises dans les feux croisés des membres du Conseil de sécurité.
Les signataires

Les ONG de médiation sont toutefois suspectées de mener une diplomatie privée pour le compte d'intérêts politiques ou économiques cachés. Cette suspicion, liée à leur nécessaire indépendance, est particulièrement développée en France où l'intérêt du pays ne saurait être défendu par d'autres que des agents de l'État. Pourtant, les ONG de médiation sont principalement financées par des États qui ont fait de la paix et de la médiation une stratégie internationale et une marque de fabrique de leur diplomatie : Norvège, Suisse, Suède, Union européenne, etc. Ces diplomaties intègrent les actions menées par ces acteurs non étatiques, indépendants, transparents, aux méthodologies efficaces et basée sur une déontologie claire. Récipiendaires de financements publics, ces ONG rendent des comptes et sont astreints à des audits et des évaluations tout en défendant l'indépendance de leur action.

Elles ne font en réalité que mettre en pratique «l'obligation de règlement pacifique» prévue au chapitre 6 de la Charte des Nations unies, à l'instar des ONG des droits humains ou de développement qui se réfèrent aux droits universellement reconnus. Quel être humain devrait être privé de son droit à la paix ? Les ONG sont légitimes et utiles, alors même que les Nations unies sont contraintes à un certain immobilisme, prises dans les feux croisés des membres du Conseil de sécurité. Les diplomates eux-mêmes ne peuvent plus se déplacer librement en raison de l'insécurité. Dans ces circonstances, qui peut encore aller à la rencontre des membres des groupes armés et des acteurs de l'instabilité souvent considérés comme infréquentables ? Qui peut encore convier autour de la table tous les acteurs d'une crise, si ce ne sont les tiers indépendants que sont les médiateurs et les médiatrices des ONG ?

De nombreux États européens ont déjà amorcé cette approche consistant à intégrer les ONG de médiation dans leurs stratégies d'action en faveur de la paix. En France, l'intégration des acteurs non étatiques de résolution des conflits en reste pour l'heure à ses prémices. Ils agissent le plus souvent, à l'instar des organismes humanitaires, comme des prestataires de services aux populations confrontées aux crises.

Il est temps de structurer une capacité française de médiation autour de partenariats dynamiques entre diplomatie, ONG de médiation, élus et acteurs des sociétés civiles.
Les signataires

La loi du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et certains acteurs tentent de faire de «l'équipe France» une réalité sur le terrain. Toutefois, la marge de progression demeure immense. Ainsi, la diplomatie parlementaire peut constituer une force qui demeure embryonnaire et trop souvent limitée à des initiatives individuelles. Les parlementaires à l'instar des ONG ou de la coopération décentralisée, pourraient constituer des acteurs importants et influents du soft power français, forts de leur légitimité, expertise, et des liens de confiance noués loin des relations de pouvoir, souvent dans la longue durée.

Il est temps de structurer une capacité française de médiation autour de partenariats dynamiques entre diplomatie, ONG de médiation, élus et acteurs des sociétés civiles. Cela permettrait de constituer des pôles de réflexion, d'outils et d'acteurs qui puissent s'articuler ensemble et se coordonner plutôt que de s'opposer ou de s'ignorer. Ensemble, ils pourraient offrir une autre image de notre pays, lorsque la France est sollicitée ou en capacité d'agir. Plus qu'une puissance médiatrice, elle démontrerait une capacité à écouter, à accompagner et à soutenir l'autonomisation des acteurs et leur volonté de se responsabiliser. La France serait peut-être dès lors moins dans l'affirmation de sa puissance mais serait sans aucun doute mieux acceptée et bienvenue.

Signataires :
Gabrielle Planès, médiatrice, présidente de Promediation et de l'Institut de la médiation dans l'espace francophone (IMEF), Présidente d'Honneur de l'Association nationale des médiateurs (ANM)
Frédéric Petit, député MoDem des Français de l'étranger de la VIIe circonscription
Pierre Béliveau, Médiateur, directeur de l'Institut de la médiation dans l'espace francophone (IMEF).
Hugo Sada, ancien diplomate
Éric Blanchot, directeur général de Promediation
Christian Connan, ancien ambassadeur
Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre des Affaires étrangères de Mauritanie et ancien représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest





Lien vers l'article du Figaro

15 novembre 2022