ANM - Association nationale des médiateurs


Formation
LA MEDIATION DE LA CONSOMMATION : SON DROIT et SA CONDUITE

Du 15/10/2020 au 16/10/2020

Formation continue à distance
Lieu

Salle virtuelle ouverte sur la plateforme Zoom Pro dont le lien sera envoyé aux stagiaires participants une semaine avant le début du stage

Intervenants
Danièle AGUANNO-PROMONET
Médiatrice de 2010 à 2017, elle a créé la structure et élaboré la charte et le processus de conduite des médiations auprès d'un grand bailleur social. Elle a conduit près de 2500 médiations entre le bailleur et les locataires, dont un tiers en présentiel et publié les rapports annuels. Membre du Club des Médiateurs de Services au Public depuis 2012. Membre de la Commission de Conciliation de la Préfecture de Paris de 2013 à 2016. Membre du Conseil d'Administration de l'ANM depuis 2016, elle a participé activement à la mise en place de la Médiation de la Consommation de l'ANM. Elle anime désormais la commission de la consommation et assure les relations avec les professionnels. Médiatrice de la consommation notamment dans le domaine de l'immobilier, elle est également désignée dans des secteurs très divers du commerce de biens et services tels que, équipement de la maison, diagnostics, formations, sports, jeux, tourisme.
Catherine LELOUCH-KAMMOUN
Diplômée de Neoma Alumni, Catherine Lelouch-Kammoun est Avocat. Elle a conseillé des entreprises et assuré leur contentieux en Droit des Affaires et en Droit social. Formée à la médiation au CMAP en 2015, puis diplômée d'un DU de l'IHEMN délivré par l'Université de Nîmes, elle est membre du Conseil d'Administration de l'IHEMN. Agréée par les Cours d'appel de Paris et Besançon, elle pratique la médiation conventionnelle et judiciaire, développe la médiation préventive et de projet au sein d'une structure informelle, m4bb (mediation for better business). Elle enseigne le Droit de la consommation et le Droit des nouvelles technologies dans une école de management, à des étudiants de Master et de MBA.
Georges POTRIQUET
Médiateur conventionnel et judiciaire assermenté près les juridictions de la Cour d'Appel de Paris j'interviens également dans les entreprises (médiations interpersonnelles et inter services). À la demande de bailleurs sociaux, je réalise des médiations de voisinage. Par ailleurs consultant en risques psychosociaux, je suis régulièrement conduit à participer à des missions RPS ou, à la demande d'entreprises, à réaliser des enquêtes sur des suspicions de harcèlement.
Planning
  • Le jeudi 15 octobre 2020 de 09h00 à 17h00
  • Le vendredi 16 octobre 2020 de 09h00 à 17h00
Descriptif

Formation a distance à distance

Principalement destiné aux médiateurs de la consommation, ce module est également ouverts aux médiateurs généralistes qui s'intéressent à ce type de médiation Il est gratuit et obligatoire pour les médiateurs de la consommation adhérents ANM, reconnus et déjà habilités par la CECMC Il est payant pour les médiateurs généralistes, et pour les candidats médiateurs de la consommation non encore habilités par la CECMC.

Pour respecter les consignes sanitaires, cette formation sera dispensée de façon mixte : Cinq personnes volontaires (maximum) pourraient assister en présentiel (admises par ordre d'inscriptions) en notre salle de formation rue Tiquetonne et les autres participants suivront la formation en visio conférence.

Si vous êtes adhérent•e , ou si vous disposez d'un identifiant et d'un mot de passe (par exemple si vous avez déjà effectué une commande sur le site de l'ANM), merci de vous connecter.
Les inscriptions ne sont pas ouvertes.
L'ANM sur Twitter

Lettre d'information bimensuelle de l'ANM n°110

11 mars 2024
Au fil des heures,
au fil des jours,
suivez notre actualité sur

Actualités

Référentiel de sélection des médiateurs à l'usage des juridictions administratives

Souhaitant s'assurer des qualités professionnelles des médiateurs désignés par les juridictions administratives, le Conseil d'Etat a réuni un groupe de travail pour réfléchir aux critères de sélection des médiateurs intervenant dans les litiges publics.

L'ANM a été représentée au sein de ce groupe de réflexion par Bertrand Maréchaux et Elsa Costa.

Trois orientations ont été retenues:

  • Le médiateur administratif doit avoir reçu une formation à la médiation. Le Conseil d'État dresse une liste non exhaustive des principales formations à la médiation.
  • Le médiateur administratif doit avoir une connaissance ou, du moins, être familier des spécificités du contentieux administratif. Cela implique une expérience en matière administrative ou une formation complémentaire de spécialisation.
  • Les magistrats prescripteurs de médiations restent maîtres de leurs choix et peuvent aussi bien désigner des personnes physiques que des personnes morales même s'ils sont encouragés à privilégier le médiateur "personne morale".

29 novembre 2022

Médiateur mis en place dans l'entreprise? Intérêt, enjeux et modalités de la médiation, par Valerie LASSERRE

28 novembre 2022

«La France est-elle une puissance médiatrice ?»

Par Tribune collective
Publié le 11/11/2022 à 11:11

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'ambition affichée par le président de la République de faire de notre pays une «puissance médiatrice» se heurte à la conception très verticale de la diplomatie française, estiment les signataires de ce texte collectif, parmi lesquels le député Frédéric Petit, d'anciens ambassadeurs et diplomates.

En août 2018, le président français Emmanuel Macron évoquait devant les ambassadeurs de France réunis à Paris, son ambition de faire de la France «une puissance médiatrice». En France, les affaires du monde sont traditionnellement une prérogative de l'État et une fonction régalienne, voire un domaine réservé du président. Vus depuis Paris, les conflits se règlent essentiellement par la diplomatie et la coopération internationale. Dans cette conception/tradition, très verticale, il ne reste guère de place pour d'autres formes de médiation impulsées par les acteurs non étatiques de la résolution des conflits. Pourtant, dans un contexte international caractérisé par la multiplicité et la diversité des acteurs, la diplomatie de la paix gagnerait à ne plus être la seule exclusivité des États.

Les ONG de médiation mènent ce travail de facilitation des discussions à l'heure même où les diplomaties étatiques n'ont plus toujours, seules, la capacité de le faire, et que les organisations multilatérales montrent leurs limites.
Les signataires

Il est vrai que les conflits ont profondément évolué depuis ces vingt dernières années : insurrections djihadistes, guerre contre le terrorisme, conflits asymétriques, guerre informationnelle, retour de la guerre de haute intensité en Europe. Rares sont les périodes de l'histoire ayant connu une telle variété et complexité de conflits. Ces nouvelles conflictualités impliquent également de nouveaux acteurs. Il s'agit autant de ceux qui tiennent les armes que celles et ceux qui les subissent : communautés, groupes armés djihadistes, sociétés militaires privées, populations civiles, etc. L'irruption de ces acteurs non étatiques ne change pas seulement le visage de la guerre mais bouleverse la nature même des conflits et contribue surtout à déstabiliser profondément les sociétés.

Ces bouleversements de la guerre et de ses acteurs ont fait également émerger depuis une vingtaine d'années de nouveaux modes de résolution des conflits et de faiseurs de paix : la médiation, portée par des personnalités et des ONG.

La majorité des ONG de résolution des conflits intervient au niveau communautaire, en facilitant des réconciliations locales. Un nombre plus réduit d'ONG intervient à des niveaux plus politiques. Elles facilitent des accords entre groupes armés et gouvernements, entre mouvements d'opposition et pouvoir en place, etc. Les ONG de médiation mènent ce travail de facilitation des discussions à l'heure même où les diplomaties étatiques n'ont plus toujours, seules, la capacité de le faire, et que les organisations multilatérales montrent leurs limites.

Les ONG sont légitimes et utiles, alors même que les Nations unies sont contraintes à un certain immobilisme, prises dans les feux croisés des membres du Conseil de sécurité.
Les signataires

Les ONG de médiation sont toutefois suspectées de mener une diplomatie privée pour le compte d'intérêts politiques ou économiques cachés. Cette suspicion, liée à leur nécessaire indépendance, est particulièrement développée en France où l'intérêt du pays ne saurait être défendu par d'autres que des agents de l'État. Pourtant, les ONG de médiation sont principalement financées par des États qui ont fait de la paix et de la médiation une stratégie internationale et une marque de fabrique de leur diplomatie : Norvège, Suisse, Suède, Union européenne, etc. Ces diplomaties intègrent les actions menées par ces acteurs non étatiques, indépendants, transparents, aux méthodologies efficaces et basée sur une déontologie claire. Récipiendaires de financements publics, ces ONG rendent des comptes et sont astreints à des audits et des évaluations tout en défendant l'indépendance de leur action.

Elles ne font en réalité que mettre en pratique «l'obligation de règlement pacifique» prévue au chapitre 6 de la Charte des Nations unies, à l'instar des ONG des droits humains ou de développement qui se réfèrent aux droits universellement reconnus. Quel être humain devrait être privé de son droit à la paix ? Les ONG sont légitimes et utiles, alors même que les Nations unies sont contraintes à un certain immobilisme, prises dans les feux croisés des membres du Conseil de sécurité. Les diplomates eux-mêmes ne peuvent plus se déplacer librement en raison de l'insécurité. Dans ces circonstances, qui peut encore aller à la rencontre des membres des groupes armés et des acteurs de l'instabilité souvent considérés comme infréquentables ? Qui peut encore convier autour de la table tous les acteurs d'une crise, si ce ne sont les tiers indépendants que sont les médiateurs et les médiatrices des ONG ?

De nombreux États européens ont déjà amorcé cette approche consistant à intégrer les ONG de médiation dans leurs stratégies d'action en faveur de la paix. En France, l'intégration des acteurs non étatiques de résolution des conflits en reste pour l'heure à ses prémices. Ils agissent le plus souvent, à l'instar des organismes humanitaires, comme des prestataires de services aux populations confrontées aux crises.

Il est temps de structurer une capacité française de médiation autour de partenariats dynamiques entre diplomatie, ONG de médiation, élus et acteurs des sociétés civiles.
Les signataires

La loi du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et certains acteurs tentent de faire de «l'équipe France» une réalité sur le terrain. Toutefois, la marge de progression demeure immense. Ainsi, la diplomatie parlementaire peut constituer une force qui demeure embryonnaire et trop souvent limitée à des initiatives individuelles. Les parlementaires à l'instar des ONG ou de la coopération décentralisée, pourraient constituer des acteurs importants et influents du soft power français, forts de leur légitimité, expertise, et des liens de confiance noués loin des relations de pouvoir, souvent dans la longue durée.

Il est temps de structurer une capacité française de médiation autour de partenariats dynamiques entre diplomatie, ONG de médiation, élus et acteurs des sociétés civiles. Cela permettrait de constituer des pôles de réflexion, d'outils et d'acteurs qui puissent s'articuler ensemble et se coordonner plutôt que de s'opposer ou de s'ignorer. Ensemble, ils pourraient offrir une autre image de notre pays, lorsque la France est sollicitée ou en capacité d'agir. Plus qu'une puissance médiatrice, elle démontrerait une capacité à écouter, à accompagner et à soutenir l'autonomisation des acteurs et leur volonté de se responsabiliser. La France serait peut-être dès lors moins dans l'affirmation de sa puissance mais serait sans aucun doute mieux acceptée et bienvenue.

Signataires :
Gabrielle Planès, médiatrice, présidente de Promediation et de l'Institut de la médiation dans l'espace francophone (IMEF), Présidente d'Honneur de l'Association nationale des médiateurs (ANM)
Frédéric Petit, député MoDem des Français de l'étranger de la VIIe circonscription
Pierre Béliveau, Médiateur, directeur de l'Institut de la médiation dans l'espace francophone (IMEF).
Hugo Sada, ancien diplomate
Éric Blanchot, directeur général de Promediation
Christian Connan, ancien ambassadeur
Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre des Affaires étrangères de Mauritanie et ancien représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest





Lien vers l'article du Figaro

15 novembre 2022