ANM - Association nationale des médiateurs



C'est le moment ou jamais de candidater à la médiation judiciaire !

23 mars 2018

Les textes récents donnent une réelle opportunité d'entrée dans la médiation judiciaire à de nouveaux médiateurs.

Dans la logique de notre développement en centre de médiation, nous souhaitons nous inscrire sur tout le territoire dans ce mouvement de croissance.

 

Dans le ressort de la Cour d'appel de Paris

 

La Cour d'appel de Paris a suivi une approche encourageant la dématérialisation de la démarche de demande d'inscription.

 

Un choix s'ouvre à vous :

 

Vous souhaitez être présenté par l'ANM, personne morale/centre de médiation

 

L'ANM, en tant que personne morale, présente sa candidature afin d'être inscrite sur la liste des structures de médiation du ressort de la Cour d'appel de Paris.

 

À ce titre, l'ANM doit présenter une liste de personnes physiques, membres de son centre de médiation.

 

Les critères, pour que vous figuriez sur cette liste, critères que nous nous imposons à nous-mêmes comme garanties de sérieux vis-à-vis des justiciables et de la juridiction, sont :

 

  • Avoir suivi une formation initiale de 120 heures minimum
  • Avoir suivi, pour chacune des deux dernières années, 20 heures par an de formation continue incluant l'analyse de pratique

 

Nous invitons les médiateurs souhaitant figurer sur cette liste à remplir leur dossier de candidature en tant que personnes physiques en suivant ce lien.

 

Le dossier sera transmis, après vérification par l'ANM, à la Cour.

 

Par ailleurs, le médiateur souhaitant figurer sur la liste ANM, s'engage sur l'honneur à ne pas présenter d'autre candidature de médiateur judiciaire, que ce soit personnellement ou par le biais d'une autre association, à la Cour d'appel de Paris.

 

Vous souhaitez présenter votre candidature individuelle, en tant que personne physique

 

L'ANM, pour faciliter le travail de la Cour d'appel, propose de faire un pré-contrôle des dossiers des candidats présentant les mêmes critères de garantie définis ci-avant.

 

Le lien à suivre pour préparer votre dossier est celui fourni par la Cour d'appel de Paris. Une fois votre dossier complet, vous pourrez nous l'adresser par mail.

 

Nous l'examinerons avant de l'envoyer à la Cour d'appel.

 

Tous les dossiers doivent nous parvenir avant le 15 avril 2018 à 20 heures.

 

Ils feront l'objet d'un examen attentif de notre part. Nous pourrons être amenés à prendre contact avec vous pour vous aider, au-delà des critères exigés, à valoriser au mieux votre diversité d'expérience . Nous encourageons fortement ceux de nos adhérents qui auraient déjà effectué une candidature de médiateur judiciaire par voie papier à renouveler leur candidature par la voie dématérialisée recommandée par la Cour. Afin de faciliter le traitement de vos demandes, nous vous invitons à respecter scrupuleusement les consignes données du formulaire de la Cour.

 

Dans le ressort des 35 autres Cours d'appel

 

Certaines Cours ont déjà clôturé leurs listes. D'un ressort à l'autre, les juridictions mettent en place des procédures légèrement différentes. Nous vous invitons à vous rapprocher de vos délégués régionaux pour qu'ils/elles vous fassent part de l'approche recommandée par le référent médiation de votre ressort.

 

La dématérialisation que nous mettons en place cette année à la demande de la Cour d'appel de Paris nous permettra lors des réouvertures/renouvellements annuels des listes de médiateurs judiciaires de faire bénéficier toutes les régions du même outil, facilitant du même coup le travail de sélection incombant aux Cours et renforçant l'image de cohérence nationale de l'offre de médiation de l'ANM.

 

Bien à vous,

 

Le Président, Didier Morfoisse

Information concernant le dépôt des dossiers de candidature à la Cour d'appel de Paris

17 février 2018

Chers adhérents,

La Cour d'appel (CA) de Paris vous demande de bien vouloir attendre avant d'envoyer vos dossiers de candidature.

En effet, la Cour souhaite recevoir des dossiers dématérialisés et prévoit de mettre un formulaire en ligne sur son site d'ici une dizaine de jours.

Ce formulaire précisera les pièces nécessaires en accompagnement du dépôt de candidature.

Vous aurez alors jusqu'au 30 avril pour déposer votre dossier. Il n'y a donc aucune urgence.

Vous pourrez soit l'adresser directement en ligne à la Cour d'appel soit l'adresser à l'ANM qui se chargera de faire un premier examen formel du dossier avant de l'envoyer à la Cour.

Il s'agira pour l'ANM de vérifier si les pièces demandées sont bien jointes et le cas échéant de revenir vers vous pour vous demander les pièces manquantes.

La règle retenue par la Cour d'appel est qu'elle ne souhaite recevoir qu'un seul dossier par candidat. Chacun demeure libre d'envoyer son dossier directement sans passer par l'ANM. Le médiateur qui choisit de confier son dossier à une association ne pourra adresser son dossier qu'à une seule association (et ce afin d'éviter les doublons).

Nous ne manquerons pas de revenir vers vous pour de plus amples précisions.

Bien à vous,

Le Président, Didier Morfoisse

La médiation de consommation : un très fort démarrage qui démontre notre attractivité

9 février 2018

Pour gagner en notoriété, en indépendance, en pérennité, nous avons pris la décision il y a deux ans de nous lancer dans la médiation de la consommation.

Nos puristes nous ont dit : « La médiation de consommation n'est pas de la médiation ! ». Nos partenaires administratifs nous ont susurré : « Est-ce que la médiation résiduelle – c'est parfois ainsi qu'on nous catégorise, nous, les médiateurs généralistes et indépendants – est-elle bien outillée pour comprendre et servir le consommateur ? »

Certains de nos concurrents ont investi lourdement en pensant que les conquistadors de la médiation de la consommation allaient réinventer la poule aux œufs d'or.

Au CA de l'ANM, nous avons longuement réfléchi à créer un modèle qui nous ressemble : éthique, souple, réactif, progressif, reposant sur nos moyens propres, économiquement viable.

Nous sommes aujourd'hui fiers de nos premiers résultats : en quelques mois, grâce au travail de la Commission en charge dirigée par Martine Van Der Wielen, accompagnée de GeorgesPotriquet, Dominique Chevaillier-Boisseau, Philippe Garnier, Danièle Aguanno-Promonet, Éric Kirsnewaz, nourris de la relation de confiance construite avec Bercy, de la souplesse et de la réactivité de notre structure à taille humaine et de nos systèmes maison (merci à Jonathan Ouaknine et Christophe Planet), nous comptons à ce jour 1249 entreprise affiliées, dont plus d'un millier au travers de conventions cadres passées avec des grandes fédérations : l'Ordre des géomètres experts, la FNAIM,l'ANACOFI et 5 fédérations d'aide à la personne (FEDESAP, UNA, ADMR, ADESSADOMICILE, FNAAFP/CSF).

 

Cette entrée dans le monde des acteurs économiques de l'ANM est de la plus grande importance : elle booste notre crédibilité dans la médiation conventionnelle. En intervenant dans les entreprises et avec les consommateurs, en gagnant leur confiance, nous allons dès aujourd'hui pouvoir proposer de la médiation généraliste, de la formation, de la prévention.

 

Et dans tout cela, je n'oublie pas la médiation judiciaire : notre notoriété économique va renforcer notre crédibilité auprès du juge.

 

Rendez-vous dans quelques jours pour nos propositions d'accompagnement dans la confection des listes de médiateurs judiciaires.

 

Bien à vous,

 

Le Président, Didier Morfoisse

Hommage du peuple des médiateurs à Pierre Planès

15 janvier 2018

Pierre nous a quittés le 30 décembre. Il a été pour nous tous, à l'association, un homme aux ressources inépuisables. Il laisse notre Gabrielle et sa famille dans la peine.

Au cours de la messe d'enterrement célébrée le 5 janvier, l'ANM a tenu à travers moi à honorer sa mémoire en lui adressant le message suivant :

Amis, frères et sœurs,

Pardonnez-moi la liberté que je prends ici devant vous :

Je parlerai principalement de Pierre au présent et non pas au passé.

Je connais Pierre depuis 3 ans. Bien peu pour en parler. Beaucoup pourtant pour en dire, car avec Gabrielle, ils m'ont initié tous les deux à l'écoute et à la gestion du peuple des médiateurs.

De Pierre, je dirai que c'est tout sauf un être à la mode, tout sauf un homme de son époque, car Pierre est en vérité en avance sur son temps.

En avance sur son temps, car c'est un être d'exigence, tendu jusqu'au dernier jour entre foi et raison. Il est en cela l'homme que décrit la « Déclaration sur la liberté religieuse » de Vatican II, qui clame sereinement à la face du monde que « la véritable grandeur de la raison est de chercher la vérité ».

Pierre est cet homme, qui sait cheminer dans sa quête de vérité, trouvant, dans la science qu'il chérit, l'exigeant questionnement de sa foi.

En avance sur son temps, car Pierre est cet homme qui n'oublie rien et nous incite à penser au-delà des blessures nationales pour construire ensemble une société pacifiée : il tient aujourd'hui à vous dire par ma bouche que la seule décoration qui lui importe, c'est la Croix de la Valeur Militaire, qu'il a ramenée du pays de Camus, l'Algérie, ce pays où, nous dit le poète, « à chaque fois qu'on regarde par une ouverture, c'est la mélodie du monde qui parvient jusqu'à nous ».

En avance sur son temps, car Pierre nous invite à avoir horreur de l'eau tiède : homme de forte conviction, il est parfois contre son gré homme de colère, de ceux dont Stendhal disait « qu'il n'y a qu'un pas de la colère contre soi-même à l'emportement contre les autres ».

En avance sur son temps, car à notre époque de repli sur soi, il nous rappelle au devoir de l'homme : servir. Dans l'ombre et dans l'exigence, il aura servi médiateurs et médiation pendant plus de 10 ans.

Pierre, le peuple des médiateurs te remercie et te salue affectueusement en ta dernière demeure.

Le Président, Didier Morfoisse

« N'accroche pas tout au même clou ! »

22 décembre 2017

Chers adhérents et amis,

J'aime bien les proverbes russes. Je trouve que ce « n'accroche pas tout au même clou ! » s'applique bien à la situation de la médiation aujourd'hui.

À l'ANM, nous y avons bien veillé, cette année, à ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier !

Dans cette période de transformation profonde de la place des modes amiables de prévention et de résolution des conflits, nous avons considérablement diversifié notre activité, dans la stricte logique des deux priorités que nous impose notre sigle : il ne parle pas de « médiation » mais de « médiateurs », il ne limite pas notre rayonnement à une région, mais à la nation toute entière.

Les médiateurs généralistes que nous sommes doivent aux citoyens et aux entreprises que nous servons des garanties de sérieux de formation initiale et de suivi des pratiques : l'application stricte des recommandations de la plateforme de la médiation française, comme celles de Médiation 21, sont là pour rassurer les Cours d'Appel dans l'élaboration des listes médiateurs judiciaires. La refonte exigeante de notre Annuaire en est un signe supplémentaire.

 

Après deux ans de travail acharné, nous avons entamé la diversification de notre activité opérationnelle : 900 entreprises, dans tout le pays, nous font déjà confiance pour la médiation de consommation. Des acteurs importants de l'habitat social font aussi appel à nous pour les accompagner dans la médiation de voisinage.

 

Les partenariats d'intérêt général, touchant aux questions les plus sensibles posées à la communauté nationale (l'accueil et l'insertion des réfugiés avec SINGA), les collaborations universitaires (Lyon 2), sont aussi quelques exemples parmi d'autres de notre volonté de demeurer actifs dans le maintien du lien social.

 

Nous allons intensifier cette diversification de nos actions : le champ d'intervention des médiateurs dans le domaine judiciaire va être complété par le champ spécifique de la justice administrative.

 

Les entreprises, qu'elles soient publiques ou privées, ont toutes soif de médiation.

 

Pour nourrir notre réflexion commune sur le chemin qui s'ouvre à nous, une grande consultation des adhérents sera lancée en janvier. Merci d'avance de vos critiques et suggestions : à l'ANM, la liberté de parole est d'or !

 

Très bonnes fêtes de fin d'année à tous et à toutes !

 

Le Président, Didier Morfoisse

Appel du 18 octobre : nous n'avons perdu qu'une bataille

23 octobre 2017

Chers adhérents,

« L'affaire des listes » de médiateurs judiciaires depuis la parution du décret nous occupe tous…

Nous voilà donc dans le paysage que nous redoutions : chaque Cour va – encore plus qu'hier – faire son affaire des listes, les magistrats pouvant choisir sur les listes, hors des listes, les associations ignorées. Donc, rien de neuf, sinon l'aggravation de la situation existante : peu de médiations, de plus en plus de médiateurs !

Les Cours héritent d'une situation difficile et elles en sont conscientes. Appelées à déterminer si « la formation et/ou l'expérience » des candidats à la médiation justifie l'inscription sur les listes, elles vont devoir faire face à une charge administrative immense et une difficulté insurmontable pour trier le bon grain de l'ivraie, munies qu'elles sont, du seul viatique d'un critère de choix ouvert à toutes les interprétations… et à tous les recours. Imaginez, rien que pour la Cour d'Appel de Paris, on s'attend à plusieurs milliers de candidatures. Comment faire face ?

Même si notre rôle n'est pas reconnu en tant que tel, j'appelle tous nos adhérents à se rapprocher de leurs délégués régionaux pour que l'ANM les accompagne dans la rédaction et la motivation de leur dossier de candidature dans la Cour de leur ressort, sachant que les formulaires des 36 Cours risquent d'être différents.

 

Certes, cette qualité de « portage » ne nous est pas reconnue par les textes, à l'image de nos confrères européens, si nous, associations, voulons un jour gagner notre place, celle de délégataires de service public dans le domaine de la médiation judiciaire, profitons de ce champ de contradictions et de cette charge administrative supplémentaire qui pèsent sur les Cours, pour travailler en partenariat avec elles. Nous avons tout à y gagner !

 

Nous accompagnerons donc tous les adhérents qui le désirent pour constituer leurs dossiers de candidature, pour qu'ils puissent être revêtus de l'étiquette ANM auprès des juridictions. Bien évidemment, ceux qui le souhaitent pourront candidater individuellement, c'est leur droit le plus strict. Mais, c'est bien connu, l'union fait la force… soyons solidaires !

 

Une imprécision existe sur les dates de dépôt des candidatures, le décret évoquant le mois de novembre comme date d'assemblées générales des Cours pour statuer sur les candidatures.

 

Je demande donc à chaque délégué régional de bien vouloir vérifier dans les ressorts de sa région quels sont les délais pour déposer les dossiers.

 

Certaines Cours considèrent déjà ce délai couperet comme impraticable et vont au moins attendre la parution de la circulaire qui va suivre pour décider de leur calendrier d'examen des candidatures.

 

Je ne manquerai pas de revenir vers vous dès la semaine prochaine avec le process précis d'accompagnement que nous aurons décidés ensemble.

 

Bien à vous,

 

Le Président, Didier Morfoisse

Le décret nouveau sur les listes arrive cette année avant le Beaujolais nouveau

14 octobre 2017

Chers adhérents et amis,

Un goût de nouveauté, un air connu. Le nouveau texte sur les listes de médiateurs judiciaires (vous le trouverez sur le site du Ministère) reprend les tendances lourdes des dernières années : des listes par Cour, des critères flous, un air de suspicion à l'égard des associations, de la compétence des médiateurs, un sentiment d'urgence après de longs atermoiements (un mois pour tenter sa chance pour ceux d'entre nous qui souhaiteraient soumettre leur candidature individuelle).

Qu'importe ! La machine est lancée et quelle que soit l'issue de nos recours ou requêtes, nous voilà rattrapés par le principe de réalité.

Seul l'établissement d'un rapport de force pourra l'infléchir.

À l'ANM, nous l'établirons comme nous l'avons toujours fait : en continuant à faire entendre notre différence sur deux points majeurs.

  • Poursuivre avec acharnement l'unification de la médiation, au travers de tous les canaux d'influence où nous sommes présents : Plateforme, Médiation 21, SYME…
  • Être la référence de qualité des critères de sélection des médiateurs : sur recommandation de notre Commission de Déontologie, l'effort déployé par notre Commission en charge de l'établissement de l'annuaire des médiateurs va rendre visibles, publics, nos critères d'agrément, notre mode d'analyse des candidatures, ainsi que le processus interactif permettant l'intervention de l'impétrant dans son propre processus d'intégration.

Pour que nous soyons fidèles à ce que nous avons toujours été dans le mouvement de la médiation : le marqueur de qualité des médiateurs indépendants et généralistes.

Bien à vous,

Le Président, Didier Morfoisse

Mieux vaut penser le changement que changer le pansement !

1er septembre 2017

Chers adhérents,

La rentrée est pour moi l'occasion de partager avec vous ma vision de l'évolution de notre Maison : depuis un an, nous nous renforçons sans perdre notre âme.

Le renforcement se mesure au nombre d'adhésions, bien sûr ! Il se mesure à l'énergie du développement é l'œuvre, fidèle à nos racines. Cette fidélité, c'est d'abord aujourd'hui la rénovation de notre Maison Commune de la Rue Tiquetonne.

À partir du 15 septembre, nous vous accueillerons dans un lieu agrandi et modernisé comportant un espace de confidentialité pour les médiations, une grande salle repensée pour nos formations, réunions, ateliers, accueils et événements.

J'ai préféré, après avoir pris l'avis des uns et des autres, cette rénovation « ancrée dans notre histoire associative » plutôt qu'un déménagement dans un grand espace – qui nous aurait certes permis de combiner au même endroit activités opérationnelles ouvertes et administration, mais dont le coût m'est apparu encore trop important, en cette période sensible de changement de modèle économique que connaît l'ANM.

Nous continuerons donc pour l'instant à combiner l'usage d'un « Tiquetonne rénové » avec la location d'espaces de formation/réunion lorsque la taille des groupes le nécessite, avec une préférence pour le « 104 Vaugirard » que vous connaissez bien et dont je sais que vous appréciez l'esprit et l'espace.

Perdons-nous notre âme dans ces changements en cours ? Quand il s'agit de choses aussi sérieuses, j'aime bien recourir à l'humour pour mettre un sujet aussi grave à distance… humaine ! Je m'en remets donc avec délectation à nos grands médiateurs de bonheur collectif qu'étaient Francis Blanche et Pierre Dac ; ils positivaient cette peur de « perdre son âme » par une pirouette : « Mieux vaut penser le changement que changer le pansement ! »

En avant, donc, pour « penser le changement ! »

Le changement pour notre ANM, c'est d'abord de renforcer notre rôle de défense et de promotion du Médiateur. Vous avez encore insisté à juste titre lors de notre dernière Assemblée Générale sur le fait que le sigle de l'ANM signifiait bien que notre objet premier était de défendre et développer le « Médiateur ». Pour ce faire, il nous faut continuer à développer nos ressources pérennes pour étoffer l'offre de services professionnalisants à nos 600 adhérents.

Il nous faut aussi poursuivre sans relâche notre tâche de rapprochement confédéral de la famille médiatrice en France, lui donner un statut juridique, un rôle de partenaire de la puissance publique. Médiation 21, initié il y a maintenant un an, doit nous permettre d'y parvenir.

Dans la période qui s'ouvre, le monde associatif va souffrir : les emplois aidés sont progressivement condamnés à disparaître, les subventions à s'assécher. Heureux que nous sommes, à l'ANM : nous avons dans notre ADN l'exigence d'indépendance et son corollaire : l'obligation de ne compter que sur nous-mêmes.

Au-delà des ressources provenant des adhésions et de la formation, notre développement de ressources pérennes va pouvoir s'appuyer sur l'essor du Centre de Médiation, organisme filiale de l'ANM, dont la naissance vous a été annoncée aux deux dernières AG annuelles. Il accueillera les activités de médiation ainsi que les prestations réalisées avec les acteurs économiques, publics, privés, associatifs.

Ces changements vont nous amener à approfondir régulièrement avec vous l'avancement de notre stratégie commune et l'équilibre à maintenir entre l'exigence de notre projet associatif et le développement de notre activité économique.

Nous le ferons donc chaque année, au début de l'automne.

Bien à vous, bonne rentrée !

Le Président, Didier Morfoisse

Joli mois de Mai

1er mai 2017

Choisis un travail que tu aimes et tu n'auras jamais à travailler un seul jour de ta vie.

Confucius

En ce 1er mai, fête du travail, j'espère que tous les lecteurs sont, grâce à la passion qui les lie à la médiation, en état de fête perpétuelle !

Nous voici entrés dans un mois où « chacun peut faire ce qu'il lui plaît », ce joli mois de mai qui apportera, nous l'espérons, de bonnes nouvelles pour vous médiateurs, pour la médiation et l'ANM.

La nouvelle donne politique sera pour nous l'occasion de profiter des nombreux interstices qui vont s'ouvrir – je fais le pari que nous nous dirigeons vers des majorités parlementaires ouvertes et composites obligeant nos gouvernants à se mettre à l'écoute : la médiation tient là sa chance de se faire entendre.

C'est le moment ou jamais : ceux et celles d'entre nous qui ont pu participer à notre Assemblée Générale de vendredi dernier, peuvent témoigner du message fort adressé par Henri Vacquin, grand sage de la sociologie des organisations : médiateurs, unissez-vous, professionalisez-vous, parlez d'une même voix/voie ! C'est la raison et l'intérêt commun !

J'y veillerai.

Le Président, Didier Morfoisse

Pour être irremplaçables, montrons que nous sommes différents !

9 janvier 2017

Chers amis,

Je vous renouvelle tous mes vœux de bonheur pour 2017.

Mon vœu pour notre ANM, quel est-il ? Pour montrer que nous sommes irremplaçables, affirmons notre différence .!

 

Cultiver sa différence, quoi de plus naturel pour nous, à l'ANM ! C'est notre ADN.

Nous voulons une ANM plus que jamais puissante, forte de son ouverture et de son professionnalisme, fière de son indépendance, enracinée dans ses valeurs, rayonnante en régions, influente en France et hors des frontières.

Notre puissance, c'est nos 25 ans d'expérience, notre solidité financière, nos egos maîtrisés : autant d'atouts pour continuer à croître en adhérents, à construire des partenariats d'adhésion avec les associations et structures amies qui souhaiteraient nous rejoindre.

Mon pari, c'est de continuer au rythme de croissance de 2016 : 20% de nouveaux dans notre Maison ANM, pour atteindre les 700 membres actifs d'ici deux ans.

Notre ouverture, c'est notre fierté de généraliste : être les seuls capables d'être présents dans le monde de la médiation judiciaire, de faire corps au travers de nos partenariats avec les grandes causes de société (éducation, insertion, citoyenneté,…) tout en s'ouvrant en même temps au monde de l'économie (médiation de consommation aujourd'hui, demain offreur de services et de formation aux entreprises).

Notre professionnalisme et nos valeurs, elles infusent depuis toujours le monde de la médiation française, qu'il s'agisse du Code de Déontologie, des Forums Ouverts, de Médiation 21…

Fierté d'indépendance : nous n'appartenons qu'à nous-mêmes, accueillons et continuerons d'accueillir tous les univers de la médiation, tous les profils, toutes les bonnes volontés.

Je veillerai à accroître cette diversité dans les organes de décision de la Maison.

Dans les organes qui comptent, il n'y a pas que le CA : le Deuxième Cercle, le Conseil Scientifique vous sont ouverts.

Notre différence, c'est de penser et de concevoir la médiation autrement : oui, demain les modes alternatifs de résolution des conflits vont connaître une croissance sans précédent.

Pour que la médiation ne devienne pas « un vieux pays, bardé d'habitudes et de circonspection », ces modes opératoires ne ressembleront sans doute que de loin à ce que les livres et les doctrines nous en ont appris, tant pis pour les obsédés des listes et autres nostalgiques de « la lampe à huile et de la marine à voile », comme disait un certain Général.

Tant mieux pour nous, à l'ANM : à nous d'être bon « dans nos classiques » : offrir aux médiateurs des formations et des analyses de pratiques de grand sérieux, leur ouvrir des opportunités d'exercer.

À nous aussi, l'obligation de penser hors du cadre : à nous d'inventer des produits innovants adaptés aux attentes des acteurs économiques, qui ne voient guère de différences entre conseil, médiation, conciliation, expertise, arbitrage et attendent des réponses qui les aident à dépasser leur ressenti et trouver des solutions face au monde d'incertitudes qui est le nôtre.

Notre différence, c'est notre rayonnement régional : j'irai cette année à la rencontre de chaque délégué(e) et je veillerai à les associer étroitement aux priorités.

Notre influence en France et hors des frontières est un atout rare : en France, au sein de la Plateforme de la Médiation Française et de Médiation 21, l'ANM œuvrera pour fédérer les énergies.

Hors de France, les liens avec la francophonie seront renforcés.

Bien à vous,

Le Président, Didier Morfoisse

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Formations

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Les relations entre le juge administratif et le médiateur: mode d'emploi

Formateur(s) : Elsa COSTA

La créativité du médiateur

Formateur(s) : Elsa COSTA

ATELIER DE CO-VISION

Formateur(s) : Maryvonne HENRY

La Médiation environnementale / Approfondissement

Formateur(s) : Laure SINGLA

MEDIATIONS INTER ET INTRA ENTREPRISES

Formateur(s) : Céline KAPRAL

Contacts, correspondances et Conventions : Comment formaliser vos médiations ?

Formateur(s) : Céline KAPRAL

Chers adhérentes, chers adhérents,

Vous n'avez pas pu adhérer au Pack ou vous avez besoin de suivre d'avantage de formation, nous vous proposons si vous suivez au moins 3 jours de formation d'ici la fin de l'année 2022 nous vous offrons la possibilité de paiement échelonnés par prélèvement automatique à la fréquence de votre choix (le dernier paiement devra intervenir avant la fin de l'année).

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Nous pouvons reprogrammer, sous réserve d'un nombre de participants suffisant, nos formations ayant déjà eu lieux :

  • Bâtir une stratégie commerciale efficace pour développer son activité de médiation par Dominique HIBON. -> Consulter le programme. Formation en présentiel, sur Paris.

  • L'ANC, une approche innovante de l'Etre Humain et de son Environnement par Marie-Anne SAULE. -> Consulter le programme. Formation en présentiel, sur Lyon.


  • MODULE ANALYSE DE PRATIQUE EN MEDIATION ADMINISTRATIVE par Laure SINGLA.

  • Comment passer des techniques à l'art de la médiation ? par VALLIÈRES Céline.





  • La médiation au service du dialogue social en entreprise par Aurelie MARLOIE et Améline MOREAU. -> Consulter le programme.

  • MEDIATION DE LA CONSOMMATION : Son droit et sa conduite par Catherine LELOUCH-KAMMOUN, Danièle AGUANNO-PROMONET et Georges POTRIQUET. -> Consulter le programme.


  • LA PRATIQUE DE LA COMEDIATION par Léonore COUSIN.

  • L'EMOTION EST UN PROCESSUS par Jean-édouard ROBIOU DU PONT.

  • ENTRE ANTAGONISME ET COLLABORATION par Linda BÉRUBÉ, depuis le Québec.


  • INITIATION A LA MEDIATION A L'USAGE DES PROFESSIONNELS DE JUSTICE (Magistrats - Greffiers - Avocats -Huissiers - Experts) par Nicole BERNARD, Catherine EMMANUEL, Didier MORFOISSE, Gabrielle PLANÈS et Laure SINGLA.

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Lettre d'information bimensuelle de l'ANM n°111

6 avril 2024
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Actualités

Référentiel de sélection des médiateurs à l'usage des juridictions administratives

Souhaitant s'assurer des qualités professionnelles des médiateurs désignés par les juridictions administratives, le Conseil d'Etat a réuni un groupe de travail pour réfléchir aux critères de sélection des médiateurs intervenant dans les litiges publics.

L'ANM a été représentée au sein de ce groupe de réflexion par Bertrand Maréchaux et Elsa Costa.

Trois orientations ont été retenues:

  • Le médiateur administratif doit avoir reçu une formation à la médiation. Le Conseil d'État dresse une liste non exhaustive des principales formations à la médiation.
  • Le médiateur administratif doit avoir une connaissance ou, du moins, être familier des spécificités du contentieux administratif. Cela implique une expérience en matière administrative ou une formation complémentaire de spécialisation.
  • Les magistrats prescripteurs de médiations restent maîtres de leurs choix et peuvent aussi bien désigner des personnes physiques que des personnes morales même s'ils sont encouragés à privilégier le médiateur "personne morale".

29 novembre 2022

Médiateur mis en place dans l'entreprise? Intérêt, enjeux et modalités de la médiation, par Valerie LASSERRE

28 novembre 2022

«La France est-elle une puissance médiatrice ?»

Par Tribune collective
Publié le 11/11/2022 à 11:11

FIGAROVOX/TRIBUNE - L'ambition affichée par le président de la République de faire de notre pays une «puissance médiatrice» se heurte à la conception très verticale de la diplomatie française, estiment les signataires de ce texte collectif, parmi lesquels le député Frédéric Petit, d'anciens ambassadeurs et diplomates.

En août 2018, le président français Emmanuel Macron évoquait devant les ambassadeurs de France réunis à Paris, son ambition de faire de la France «une puissance médiatrice». En France, les affaires du monde sont traditionnellement une prérogative de l'État et une fonction régalienne, voire un domaine réservé du président. Vus depuis Paris, les conflits se règlent essentiellement par la diplomatie et la coopération internationale. Dans cette conception/tradition, très verticale, il ne reste guère de place pour d'autres formes de médiation impulsées par les acteurs non étatiques de la résolution des conflits. Pourtant, dans un contexte international caractérisé par la multiplicité et la diversité des acteurs, la diplomatie de la paix gagnerait à ne plus être la seule exclusivité des États.

Les ONG de médiation mènent ce travail de facilitation des discussions à l'heure même où les diplomaties étatiques n'ont plus toujours, seules, la capacité de le faire, et que les organisations multilatérales montrent leurs limites.
Les signataires

Il est vrai que les conflits ont profondément évolué depuis ces vingt dernières années : insurrections djihadistes, guerre contre le terrorisme, conflits asymétriques, guerre informationnelle, retour de la guerre de haute intensité en Europe. Rares sont les périodes de l'histoire ayant connu une telle variété et complexité de conflits. Ces nouvelles conflictualités impliquent également de nouveaux acteurs. Il s'agit autant de ceux qui tiennent les armes que celles et ceux qui les subissent : communautés, groupes armés djihadistes, sociétés militaires privées, populations civiles, etc. L'irruption de ces acteurs non étatiques ne change pas seulement le visage de la guerre mais bouleverse la nature même des conflits et contribue surtout à déstabiliser profondément les sociétés.

Ces bouleversements de la guerre et de ses acteurs ont fait également émerger depuis une vingtaine d'années de nouveaux modes de résolution des conflits et de faiseurs de paix : la médiation, portée par des personnalités et des ONG.

La majorité des ONG de résolution des conflits intervient au niveau communautaire, en facilitant des réconciliations locales. Un nombre plus réduit d'ONG intervient à des niveaux plus politiques. Elles facilitent des accords entre groupes armés et gouvernements, entre mouvements d'opposition et pouvoir en place, etc. Les ONG de médiation mènent ce travail de facilitation des discussions à l'heure même où les diplomaties étatiques n'ont plus toujours, seules, la capacité de le faire, et que les organisations multilatérales montrent leurs limites.

Les ONG sont légitimes et utiles, alors même que les Nations unies sont contraintes à un certain immobilisme, prises dans les feux croisés des membres du Conseil de sécurité.
Les signataires

Les ONG de médiation sont toutefois suspectées de mener une diplomatie privée pour le compte d'intérêts politiques ou économiques cachés. Cette suspicion, liée à leur nécessaire indépendance, est particulièrement développée en France où l'intérêt du pays ne saurait être défendu par d'autres que des agents de l'État. Pourtant, les ONG de médiation sont principalement financées par des États qui ont fait de la paix et de la médiation une stratégie internationale et une marque de fabrique de leur diplomatie : Norvège, Suisse, Suède, Union européenne, etc. Ces diplomaties intègrent les actions menées par ces acteurs non étatiques, indépendants, transparents, aux méthodologies efficaces et basée sur une déontologie claire. Récipiendaires de financements publics, ces ONG rendent des comptes et sont astreints à des audits et des évaluations tout en défendant l'indépendance de leur action.

Elles ne font en réalité que mettre en pratique «l'obligation de règlement pacifique» prévue au chapitre 6 de la Charte des Nations unies, à l'instar des ONG des droits humains ou de développement qui se réfèrent aux droits universellement reconnus. Quel être humain devrait être privé de son droit à la paix ? Les ONG sont légitimes et utiles, alors même que les Nations unies sont contraintes à un certain immobilisme, prises dans les feux croisés des membres du Conseil de sécurité. Les diplomates eux-mêmes ne peuvent plus se déplacer librement en raison de l'insécurité. Dans ces circonstances, qui peut encore aller à la rencontre des membres des groupes armés et des acteurs de l'instabilité souvent considérés comme infréquentables ? Qui peut encore convier autour de la table tous les acteurs d'une crise, si ce ne sont les tiers indépendants que sont les médiateurs et les médiatrices des ONG ?

De nombreux États européens ont déjà amorcé cette approche consistant à intégrer les ONG de médiation dans leurs stratégies d'action en faveur de la paix. En France, l'intégration des acteurs non étatiques de résolution des conflits en reste pour l'heure à ses prémices. Ils agissent le plus souvent, à l'instar des organismes humanitaires, comme des prestataires de services aux populations confrontées aux crises.

Il est temps de structurer une capacité française de médiation autour de partenariats dynamiques entre diplomatie, ONG de médiation, élus et acteurs des sociétés civiles.
Les signataires

La loi du 4 août 2021 de programmation relative au développement solidaire et certains acteurs tentent de faire de «l'équipe France» une réalité sur le terrain. Toutefois, la marge de progression demeure immense. Ainsi, la diplomatie parlementaire peut constituer une force qui demeure embryonnaire et trop souvent limitée à des initiatives individuelles. Les parlementaires à l'instar des ONG ou de la coopération décentralisée, pourraient constituer des acteurs importants et influents du soft power français, forts de leur légitimité, expertise, et des liens de confiance noués loin des relations de pouvoir, souvent dans la longue durée.

Il est temps de structurer une capacité française de médiation autour de partenariats dynamiques entre diplomatie, ONG de médiation, élus et acteurs des sociétés civiles. Cela permettrait de constituer des pôles de réflexion, d'outils et d'acteurs qui puissent s'articuler ensemble et se coordonner plutôt que de s'opposer ou de s'ignorer. Ensemble, ils pourraient offrir une autre image de notre pays, lorsque la France est sollicitée ou en capacité d'agir. Plus qu'une puissance médiatrice, elle démontrerait une capacité à écouter, à accompagner et à soutenir l'autonomisation des acteurs et leur volonté de se responsabiliser. La France serait peut-être dès lors moins dans l'affirmation de sa puissance mais serait sans aucun doute mieux acceptée et bienvenue.

Signataires :
Gabrielle Planès, médiatrice, présidente de Promediation et de l'Institut de la médiation dans l'espace francophone (IMEF), Présidente d'Honneur de l'Association nationale des médiateurs (ANM)
Frédéric Petit, député MoDem des Français de l'étranger de la VIIe circonscription
Pierre Béliveau, Médiateur, directeur de l'Institut de la médiation dans l'espace francophone (IMEF).
Hugo Sada, ancien diplomate
Éric Blanchot, directeur général de Promediation
Christian Connan, ancien ambassadeur
Ahmedou Ould Abdallah, ancien ministre des Affaires étrangères de Mauritanie et ancien représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest





Lien vers l'article du Figaro

15 novembre 2022